Qui n’a jamais menti (même par omission) pour se faire valoir aux yeux des autres ? MYTHO met en scène une version extrême de cette faiblesse humaine pour brosser le portrait d’une femme en quête d’elle-même et développer une réflexion originale sur les liens familiaux. Ce point de départ, certes gonflé, n'a rien d'artificiel. Car c’est tous les mensonges, grands et petits, qu’on dresse entre soi et les autres, que la série s’emploie à débusquer.
Le scénario de la nouvelle série d’ARTE, écrit par la romancière française Anne Berest, n’est pas sans rappeler le premier long métrage de Fabrice Gobert, Simon Werner a disparu. A travers le portrait d’une femme en quête d’elle-même, nous nous trouvons de nouveau plongés au milieu des banlieues pavillonnaires de la région parisienne. L’histoire de MYTHO nous transporte dans un univers romanesque à la croisée des genres, qui interroge notre besoin de fiction.
Marina Hands interprète de manière très juste le rôle d’Elvira Lambert, mère de famille et épouse ordinaire. Elvira est épuisée par tous les obstacles qui se dressent devant elle, que cela soit dans sa vie familiale ou professionnelle. C’est pour cela qu’elle va céder à la tentation du mensonge lors du retour de son rendez-vous chez le radiologue afin de récupérer l’attention des siens...